samedi 4 avril 2015

Trail des Glaisins: dur...dur!

Je tenais à participer au trail des Glaisins car j'éprouve une immense sympathie pour Jean-Marie Fontana et toute l'équipe de l'USMA 74, qui se démènent pour venir en aide à des enfants sévèrement handicapés ainsi qu'à leurs familles. De surcroît, l'organisation est bien rodée et le parcours ludique et technique. D'ailleurs, personne ne s'y trompe puisque cette course fait toujours le plein et est toujours bien relevée.

Les jours précédant la course, je suis bien nerveuse car je sens bien que je ne suis pas encore au mieux de mes capacités. Bien que je m'efforce de me détendre, je suis dans un état de nervosité extrême le matin de la course, au point que mes mains tremblent lorsque j'attache mes chaussures. J'ai beau me sermoner, me dire que c'est ridicule de stresser pour une course sans enjeu particulier, c'est mon inconscient qui prend le dessus..


Lorsque le départ est donné (départ que je manque de rater, toute absorbée par mes vaines tentatives pour retrouver un peu de sérénité), je sens vite que je ne suis pas dans le coup... la faute à ce stress imbécile qui me prive complètement de mes capacités. Comme tout le monde, je m'efforce de partir vite pour ne pas me retrouver bloquée lors des rétrécissements qui surviennent le long de la rivière. Alors que nous traversons le premier pont, je suis surprise de voir les coureurs continuer tout droit alors que les années précédentes, nous tournions à gauche. Je me dis que le parcours a dû changer cette année. 50 mètres plus loin, j'aperçois les autres filles devant moi qui font demi-tour... et je comprends que nous avons tous fait erreur! Catastrophe... car maintenant les plus lents sont devant! Et c'est parti pour plusieurs kilomètres de ralentissements, avec des gens qui doublent de partout, comme ils peuvent. 


A ce jeu de doubler n'importe où, puis de s'arrêter net derrière les bouchons, je m'épuise, je me stresse.. et je me dis que patauger dans la boue le nez dans le derrière d'inconnus, ce n'est pas mon truc. J'ai presque envie d'arrêter net et je me trouve aussitôt ridicule d'être si défaitiste. Vient enfin une montée plus large et je m'efforce de retrouver un bon rythme et une sérénité intérieure.

Je force comme je peux et, pendant un moment, je me sens bien. Mais sur les prés supérieurs du Mont-Lachat, je glisse dans la boue et me fais doubler par deux filles. Je regrette de n'avoir pas pris mes bâtons et je sens que j'ai trop forcé et que je m'épuise.
Vient enfin la descente, incroyablement boueuse. Je regrette encore plus mes bâtons, mais me dis que cela m'entraîne quand même la technique et l'équilibre. Tant bien que mal, j'arrive en bas et me décide enfin à vider mon surplus d'eau que je porte depuis le début. Avec la pluie et le froid, j'ai vraiment fait une erreur de me charger comme un chameau!
La seconde partie de course se passe mieux et j'arrive même à me faire plaisir dans certains bouts de montée et de descentes, même si mes chaussures commencent sérieusement à s'alourdir et à gêner ma foulée.
Arrive la dernière montée, qui se passe plutôt mal et durant laquelle je constate que mon effort du jour m'a bien entamée. Je rejoins comme je peux la ligne d'arrivée avec mes chaussures qui pèsent une tonne. Je termine 2eme, à 6 mn de Stéphanie Duc, énorme écart qui me laisse penser que je manque vraiment de tonus sur trail court et que je dois me reprendre en main d'ici les mondiaux.

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